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De 1848 à la Grande Guerre, six familles traversent les grands chambardements du siècle. Maximilien Forestier, devenu maréchal d'empire, a choisi la cause du peuple. Aux antipodes, dans les fastes de la "fête impériale", le clan du banquier Dussert ne cesse de s'enrichir.
Puis le régime tombe, la France capitule. Paris se couvre de barricades. Après la parenthèse de la Commune, la jeune république poursuit sa marche, secouée par le scandale de Panamá et l'affaire Dreyfus. À nouveau, chacun choisit son camp. Pierre Machecoul, qui met sa plume au service des royalistes comme Joseph de Taurignan, Antoine Forestier, compagnon de route de Clemenceau, Mathilde, la fille du peuple qui a gravi les marches de la notoriété...
Autant de destinées qui s'entrecroisent pour tisser une histoire qui est la nôtre.

« Ma machine à écrire était posée sur une caisse. Je m'asseyais à même le sol, jambes écartées, serrant la caisse entre mes cuisses. Dans le cône de la lumière que diffusait l'abat-jour d'opaline verte, je ne voyais plus que le cla­vier, mes doigts et ces phra­ses qui, alignées, régulières, me sem­blaient dictées par une voix qui naissait dans ma poi­trine et emplissait ma bouche d?une salive âcre.
Ces mots, collés l'un à l'autre, allaient devenir des essais, des livres. Je le savais, je le voulais, c'était ça mon vrai destin.